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Sports de glisse

SPORTS DE GLISSE

Paradoxalement, les passionnés de sports d'extérieur ne s'intéressent pas toujours à ce qui se passe à l'extérieur. Pour tous les autres, voici notre guide de la consommation responsable dans l'univers des sports de glisse.

Les sports de glisse forment un ensemble à la fois très homogène (les pratiquants sont souvent adeptes de plusieurs sports) et très divers - du « roi des sports de glisse », le surf, dont les adeptes se disent volontiers fans de nature vierge de toute intervention humaine… au skateboard surfant les vagues de béton des villes, parfois loin de toute nature, ou au snowboarder dévalant des pistes tantôt vierges tantôt dessinées et dammées au moindre détail près par la main de l’homme. Plus qu’un phénomène de mode, la concentration de rollers qui sillonnent les boulevards des grandes villes, le nombre grandissant de surfeurs qui envahit chaque année les stations de ski ou les plages de l’Atlantique en été, symbolisent une révolution dans la conception même de la pratique sportive – réorientée sur le « fun » et l’harmonie avec l’environnement, et affranchie de notions indissociables du sport classique (la compétition, les classements, la domination, etc.). La généralisation de la pratique des sports de glisse dits « extrêmes » engendre aussi un marché varié (terrains de jeux, matériel, vêtements, chaussures et accessoires, médias spécialisés, etc.) qui engendre des milliards de dollars et n’est pas si harmonieux avec la planète pour ce qui concerne ses impacts sociaux et environnementaux.

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Le saviez-vous ?

  • Les sports de glisse représentent près de 9% du marché des articles de sports.
  • Dans les massifs alpins de France, d'Autriche, de Suisse et d'Allemagne, où, chaque année, se rendent 60 à 80 millions de touristes, le réchauffement récent a été près de trois fois supérieur à la moyenne mondiale et 10% des domaines skiables alpins européens opèrent déjà dans des conditions précaires d’enneigement. 70% des glaciers suisses devraient avoir disparu en l’espace d’une génération…
  • Une station de ski américaine a estimé que ses canons à neige utilisent autant d’énergie que la ville elle-même, qui compte 15 000 habitants.
  • 15 à 20% des touristes européens disent prendre déjà en compte l’environnement dans le choix de leur destination d’hiver, et 30 à 40% disent qu’ils pourraient être influencés par ces questions s’ils étaient mieux informés.
  • 750 000 planches de surf modernes sont fabriquées chaque année, essentiellement à partir de mousse de polyuréthane, de résines synthétiques et de fibre de verre, des matériaux pétrochimiques dont la production est très polluante.
  • 80% des pollutions de l’océan en zones côtières sont dues aux activités humaines terrestres : rejets domestiques des égoûts, effluents industriels ou agricoles charriés par les eaux usées et non-traitées pour l’essentiel, aquaculture intensive, etc .
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Les trucs verts à connaître

1.    LES PLANCHES DE SURF

En décembre 2005, Clark Foam, le principal fournisseur de mousse de polyuréthane de l’industrie du surf, a annoncé à ses clients devoir fermer ses portes pour cause de violations répétées des lois environnementales et d’amendes trop lourdes à payer. L’industrie du surf a accusé le choc, et fait depuis lors des pieds et des mains pour revoir ses procédés de fabrication et rendre ses planches plus respectueuses de la nature à laquelle ce sport doit tant…et au passage de la santé des « shapers » qui fabriquent les planches et en respirent les poussières (le polyuréthane, notamment, est associé à la production de TDI – toluène di-isocyanate -, un agent cancérigène bien connu). Parmi les éco-matériaux les plus intéressants que redécouvrent actuellement les fabricants :  le polystyrène (tout aussi pétrochimique que son cousin le polyuréthane mais 100% recyclable, plus résistant et moins toxique), le balsa (un bois très léger et solide utilisé dans le modélisme), le bambou, le caoutchouc naturel, la toile de chanvre et les huiles végétales. Dès 2004, un prototype intéressant en balsa, toile de chanvre et huile végétale de finition avait d’ailleurs été développé par Eden Project, un parc écologique britannique dont le directeur de l’environnement se trouvait être l’ancien directeur de Surfers Against Sewage, une association écologiste de surfeurs. De manière plus industrielle, Patagonia propose quelques « longboards » maison et Ocean Green, une entreprise dont le nom affiche l’ambition et qui est présente au Nicaragua et en Grande-Bretagne, propose des surfs fabriqués à la main au Nicaragua à partir de bois de balsa (issu de forêts certifiées FSC et préparé par des charpentiers payés équitablement) et de toile de chanvre biologique (dont la production réduit de 90% les émissions de CO2 par rapport à la fibre de verre classique), le tout avec une finition « classique » à la résine classique faute de bio-résine aux performances techniques satisfaisantes. Une performance qui a quand même valu à Ocean Green de recevoir le premier prix Green Wave décerné par le magazine américain spécialisé Surfer’s Path. Signe des temps, la démarche arrive en France, sur la côte Atlantique où est basée une partie de l’industrie : ainsi, une association Clean Shaper a été créée en mars 2005 avec le soutien de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat des Pyrénées Atlantiques pour aider les entreprises de fabrication de planches de surf à diminuer l'impact de leur activité sur leur santé et sur l'environnement. De même, le syndicat professionnel EuroSIMA a mis en place en 2006 un label écologique Ecoride qui garantit que les planches ont été fabriquées en répondant à un cahier des charges respectant l'environnement.  Avant d’acheter une planche, renseignez-vous, posez des questions et si vous ne trouvez pas votre bonheur, pensez qu’il est aussi écologique parfois d’acheter son matériel d’occasion sur Ebay par exemple ou encore de le louer sur place si vous ne surfez que quelques semaines par an…

2.    LES COMBINAISONS ET LES GILETS

Autre accessoire indispensable du surfeur, et pas uniquement pour se protéger des pollutions ou pour éviter de prendre l’avion en surfant des eaux froides : la combinaison. Là encore, la fabrication traditionnelle est plutôt polluante puisqu’elle utilise surtout des caoutchoucs et textiles synthétiques issus de la pétrochimie, en tête desquels le néoprène, un caoutchouc synthétique développé il y a 75 years par le géant de la chimie DuPont. Fort heureusement, des alternatives apparaissent : le fabricant Body Glove a lancé en 2007 ECO, la première combinaison 100% écologique. Zéro pétrochimie, et un dixième seulement de l’énergie nécessaire pour produire une combinaison classique, grâce à deux matériaux « maison » écologiques et non toxiques : le Bio Stretch à l’intérieur (une sorte de caoutchouc synthétique fait sans pétrochimie, à partir de carbonate de calcium) et une alternative écologique au néoprène à l’extérieur. Pour couronner le tout, les impressions sont réalisées avec une encre à base d’eau et la fermeture de la poche à clefs extérieure est en plastique recyclé. Signalons que Body Glove avait déjà lancé l’an dernier une ECO vest, un gilet réservé aux sports nautiques comme le wakeboard (que les plus militants pratiqueront sur un téléski nautique plutôt que derrière un bateau !), également fabriqué en éco-matériaux (mousse à base d’amidon de maïs et alternative écologique au néoprène, baptisée Ecoprène, qui présente aussi l’avantage d’être 25% plus légère et de sécher plus vite que le néoprène).

3.    LA WAX

Dernier accessoire indispensable au surfeur des mers, la wax est un petit pain de paraffine ou d’autres produits que le surfeur passe sur sa planche afin de ne pas glisser et d’avoir un meilleur contrôle de ses mouvements. Evidemment, si la wax est destinée à rester sur la planche, une partie finit aussi dans l’eau et les fabricants se sont intéressés assez tôt aux vertus environnementales de leur produit de sorte qu’on trouve désormais plusieurs marques de wax écologique.  Par exemple, Treehugger Surf Wax ne contient aucun produit chimique et se veut complètement naturellle, à base de cire d’abeille, d’huile de coco, d’autres huiles ou gommes végétales et de quelques éléments minéraux (argile). Une autre marque disponible dans les « shops » de France, avec des caractéristiques de biodégradabilité similaires, est Terra Wax. De même, Wet Women Wax (a reçu la certification Cradle to Cradle option garantissant qu’elle est totalement biodégradable et compostable, ne causant aucun effet négatif quand elle  retourne dans l’environnement.

4.    LES SNOWBOARDS ET LES SKIS

Pour les sports d’hiver, des marques émergentes de snowboard comme Venture Snowboards ou Arbor Snowboards se distinguent en utilisant du bambou ou du bois certifié issu de forêts « durables » (label FSC) et des techniques de fabrication écologiques (fibres de chanvre et coton écologiques, vernis à base d’eau, etc.). Du côté du ski, un fabricant américain propose également des skis « high-tech » en bambou, un matériau idéal alliant robustesse et souplesse. Pour information, un « shop » de sports de glisse (skate et snowboard surtout) spécialisé dans le matériel et les vêtements écologiques a même ouvert en 2007 à Grenoble et propose une boutique en ligne. Et parce que le transport est aussi important dans l'impact carbone, la marque Dynastar est fabriquée entièrement en France.

5.    LE FART

Dans la lignée de la wax écologique des surfeurs, un fart écologique pour faciliter la glisse responsable des skis ou des snowboards est désormais disponible  dans l’hexagone : il ne contient ni paraffine, ni fluor, ni autre ingrédient toxique pour une meilleure biodégradabilité dans le sol.

6.    LES SKATEBOARDS

Même mouvement du côté du skateboard, où une poignée de fabricants se spécialise progressivement sur la production de planches écologiques : ainsi le bambou remplace progressivement l’érable dans la fabrication des planches chez Lush Longboards ou Sector 9 (qui a aussi une ligne textile en coton biologique), cependant que les process de fabrication deviennent globalement écologiques chez les Californiens de Comet Skateboards (la marque utilise du bambou ou du bois certifié FSC, de la colle et des résines à base d'eau) mais aussi de Habitat Skateboards  (qui, non contente d’utiliser le bambou et le chanvre pour ses planches, crée des skates « partage » dont une partie des profits est reversée à des causes, d’Arbor Sports (une marque qui fait aussi des snowboards et des vêtements en bambou ou coton bio). Pour info, le « shop » écologique de Grenoble déjà cité propose aussi un recyclage des planches de skate.

7.    LES TERRAINS DE JEUX

Traditionnellement les associations militantes des sports de glisse se sont occupées des terrains de jeux plus que des équipements : c’est notamment marqué dans le surf avec la très célèbre Surfrider Foundation ou encore Surfers Against Sewage, mais aussi dans la montagne avec Mountain Riders ou Mountain Wilderness. Signalons d’ailleurs que sur ces deux marchés, le changement climatique se fait sentir de manière différente : à la montagne, la neige se raréfie et les stations les plus basses voient leur activité menacée, ce qui pousse doucement l’industrie à s’engager dans l’action environnementale – signalons au passage que celle-ci passe aussi par un travail sur l’aménagement moins « industriel » des pistes, avec des concepts comme The Stash, développé par la marque de snowboards Burton pour faire la promotion d’un aménagement naturel de « free-ride » laissant les arbres debout et utilisant les arbres tombés pour faire des modules.
Mais la tendance à vouloir « verdir » les terrains de jeux existe aussi dans les sports urbains avec l’ASEC, une association co-fondée par le champion de skate Bob Burnquist pour utiliser la popularité des sports extrêmes auprès des jeunes pour ouvrir avec eux le dialogue sur l’environnement, et rendre plus « verts » les terrains et manifestations. A son initiative, la métamorphose de la dixième édition des X Games, en 2004, devenue l’édition la plus écologique de ces jeux olympiques des sports de glisse : les rampes utilisées pour les compétitions de skateboard et de BMX étaient construites en bois issu de forêts durables, certifié par le Forest Stewardship Council (ce skatepark a été donné des communautés défavorisées après l’événement), la sonorisation des événements était assurée grâce à de l’électricité provenant de panneaux photovoltaïques, des stations de recyclage étaient disponibles dans les tribunes des spectateurs et dans les vestiaires des athlètes, etc.
Alors si vous tenez à la qualité environnementale de vos terrains de jeux préférez, engagez-vous aux côtés de ces associations !

8.    LES VETEMENTS

Le marché de la glisse est un pôle particulièrement dynamique du marché des vêtements de sport, en raison des vêtements « techniques » nécessaires à la pratique (tenues de snowboard et chaussures de skate, par exemple) mais aussi du fait du « style de vie » que véhiculent ces sports. L’industrie de la glisse compte quelques entreprises pionnières dans la réduction de leur impact environnemental : la plus ancienne et la plus connue est Patagonia, l’entreprise californienne proposant des vêtements techniques pour l’été et l’hiver faits à partir d’éco-fibres (bouteilles en plastique recyclées, coton biologique, laine traitée sans chlore, chanvre, polyester recyclé, etc.) et proposant désormais la récupération pour recyclage de ses propres vêtements . Dans la foulée de Patagonia, d’autres marques se sont lancées dans une démarche sociale et environnementale moins globale mais intéressante : c’est le cas notamment de Timberland, qui affiche désormais sur ses boîtes de chaussures une étiquette avec leur impact social et environnemental, de Lafuma qui propose plusieurs produits éco-conçus pour minimiser leur impact environnemental, de Kanabeach, qui propose une gamme de vêtements en chanvre biologique ou encore EnvaO qui a récemment lancé une gamme de vêtements en coton bio et équitable venus d'une des régions les plus pauvres du Brésil. Plus pointues et moins répandues, plusieurs petites marques spécialisées sur le skate ou le snowboard ont passé au vert tout ou partie de leur gamme : c'est le cas par exemple des Anglais de la marque Howies, de la gamme Green Label lancée par la marque Planet Earth de la marque Nau, créée en 2006 par d'anciens de Patagonia et Nike ou encore de Picture, spécialisé dans les vêtements de ski et snow.

9.    LES CHAUSSURES

Pour ce qui concerne les chaussures, le marché évolue rapidement et une offre de chaussures plus écologiques commence à exister. L’un des leaders de ce mouvement est le Français Pierre-André Sénizergues, ancien champion du monde de skate installé en Californie et patron de plusieurs marques de chaussures de skate (Etnies, éS ou  Emerica…), dont il dit que leur résistance et leur durabilité est leur première vertu écologique (une chaussure de skate dure 4 à 5 fois plus longtemps qu’une chaussure de sport classique) : siège social californien en bois et pierre recyclés recouvert de panneaux solaires, réunions avec ses fournisseurs chinois sur le changement climatique, fabrication à base de caoutchouc naturel et de colle sans solvants toxiques pour les ouvriers, convention « verte » tous les six mois avec ses 400 salariés, emballages recyclés, nouvelle gamme Seed en chanvre, bambou et autres matériaux écologiques… Loin de s’en contenter, il veut désormais en faire des marques à « zéro impact » sur l’environnement, tout en inspirant ses clients adolescents qui « forgent leurs valeurs à partir des athlètes et des marques qu’ils admirent ». IPath, une autre marque de chaussures de skate (récemment rachetée par Timberland), propose plusieurs modèles en éco-matériaux : chanvre, coton bio, matériaux recyclés, etc. De son côté, la marque Simple Shoes, qui a commencé en faisant des chaussures de skate, propose désormais des « éco-chaussures » à base de bouteilles en plastiques recyclées, de coton biologique, de bambou, de crêpe, de toile de jute, de pneus recyclés et de colle à base d’eau. Enfin, Patagonia s’est également lancé dans les chaussures en 2007, privilégiant le cuir issu de tanneries certifiées pour leurs pratiques environnementales, le chanvre, le caoutchouc recyclé, etc.

10.    LE CHOIX DES DESTINATIONS

Sur le choix de la destination, pensez à consulter les associations qui établissent depuis peu des guides à l’attention du grand public présentant les « spots » les plus engagés en matière d’environnement, comme Mountain Riders en France ou le Ski Club britannique pour les stations de ski, ou encore Surfrider Foundation (qui décerne depuis 1997 les Pavillons Noirs aux plages européennes les plus polluées) ou au contraire la Fondation pour l'éducation à l'environnement en Europe (qui décerne de son côté les Pavillons Bleus aux communes françaises attentives à l’environnement). Toujours sur le surf, signalons aussi l’existence d’une entreprise belge, Board X, qui organise des « surf-camps » écologiques, avec utilisation de matériel « vert » et versement d’une partie des profits à des causes environnementales.
Mais pour la plupart des adeptes des sports de glisse, hélas, le terrain de jeux n’est pas exactement devant chez eux : à l’exception des skateurs urbains, les surfeurs des mers ou des montagnes doivent donc souvent se déplacer en quête du « spot parfait » et ce déplacement ne s’effectue pas toujours dans le mythique combi Volkswagen… Les « surf-trips » ont de manière croissante recours à l’avion, qu’il s’agisse d’aller chercher l’été sans fin à l’autre bout de la planète ou même de se rendre en montagne (selon une organisation suisse , les trajets des touristes représenteraient désormais 60% de l’ensemble des kilomètres parcourus dans les Alpes, et le transport aérien, qui devrait augmenter de 250% dans la région d’ici à 2020, représentera alors un tiers des émissions de CO2 de la région). Pour éviter de contribuer à ce désastre, choisissez si possible un « spot » accessible par les transports en commun et pour lequel il est possible d’éviter l’avion, afin de limiter les émissions de CO2 liées à votre voyage – n’oubliez pas qu’un trajet en TGV a en moyenne 100 fois moins d’impact sur le climat que le même trajet effectué en avion. préférez systématiquement la combinaison du train et du car local (plus pittoresque et aventureux, de toute façon !) à l’utilisation de l’avion et même de la voiture individuelle pour les trajets en France ou en Europe. Pensez à utiliser l’écocomparateur de la SNCF pour comparer les prix, le temps de voyage et les émissions de CO2 des différents modes de transport que vous envisagez. Si vous voulez partir en voiture votre voiture, pensez à faire du covoiturage si vous partez à plusieurs en consultant les sites réservés à cet effet . Si vous conduisez, conservez une conduite souple et une vitesse modérée, en limitant l’usage de la climatisation : ce sont 10 à 20% de consommation de carburant en moins…
A noter pour conclure : quel que soit votre mode de déplacement, vous pouvez toujours choisir de compenser volontairement les émissions de CO2 de vos « surf-trips » (gardez quand même en tête qu’il vaut toujours mieux réduire que compenser !).
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La question qui tue !

LE CHANGEMENT CLIMATIQUE EST-IL UNE AUBAINE POUR LES SURFEURS ?

Vu de loin, le réchauffement de la planète est assimilé par beaucoup à des eaux plus chaudes et des vagues plus grosses, ce qui ressemble à une aubaine pour les surfeurs du monde entier en quête d’un « été sans fin ».  Pourtant, selon l’ONG britannique Surfers Against Sewage, qui a publié en 2007 un rapport intitulé « Climate Change – A surfer’s perspective », les surfeurs devraient en réalité souffrir notamment de plusieurs conséquences du changement climatique : d’abord, une diminution de la qualité des eaux (avec de nouveaux risques sanitaires pour les surfeurs) liées aux tempêtes et pluies accrues, qui saturent les égouts dont le trop-plein se déverse dans l’océan ; ensuite, l’élévation du niveau des mers devrait amener des conditions de surf moins régulières ou moins favorables, du fait par exemple de l’érosion sur certains sites ; enfin, la température des eaux pourrait baisser significativement dans certaines régions d’Europe si le Gulf Stream, ce courant océanique qui maintient la douceur des climats de l'Europe occidentale, se ralentit ou s’arrête du fait de la fonte importante des eaux de banquises ainsi que d’une augmentation de la pluviométrie sur l’Atlantique Nord.


Voir aussi une autre question qui tue, « Nos enfants iront-ils encore aux sports d’hiver ? » dans le truc vert consacré aux sports d’hiver (LIEN)
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