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Bonbons

BONBONS

Devenus produits de consommation courante, les bonbons sont mis à l'index dans la lutte contre l'obésité infantile, mais aussi dans la prolifération des emballages individuels au quotidien...

Autrefois consommés de façon exceptionnelle, à l’occasion de fêtes ou donnés à des malades, les bonbons sont depuis devenus un produit de consommation courante, facile à produire industriellement, rendus très accessibles par la diffusion aux caisses des supermarchés (qui représentent environ un quart des ventes dans les Centres Leclerc) ou en boulangeries, et faciles à consommer hors domicile du fait de la multiplication des portions et emballages individuels… C’est ce qui explique que les bonbons soient beaucoup montrés du doigt, avec les sodas et autres snacks pour enfants, dans l’épidémie de surpoids et d'obésité qui sévit dans nos pays, notamment chez les enfants puisque la volonté de « faire plaisir  aux enfants » est la raison d’achat de 4 bonbons sur 10.

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Le saviez-vous ?

  • Malgré leur réputation de gourmandise, les Français seraient raisonnables avec moins d’un bonbon par jour et par enfant. On dirait même qu’ils n’ont pas la dent sucrée, avec à peine plus de 3kg de confiseries croquées par personne et par an alors que 8 pays européens ont dépassé la barre des 5 kg. Les Français ne se trouvent donc qu’au 12ème rang mondial, loin derrière les Danois avec leurs 6,4 kg de bonbons et autres douceurs. En 20 ans la consommation française de confiseries à base de sucre a augmenté, mais seulement de 18 % contre près de 70 % aux Etats-Unis. Malgré cela, plus d'un Français sur deux considère quand même les bonbons comme des produits de consommation courante. Résultat : les bonbons sont, avec d’autres aliments ou boissons trop sucrés, jugés responsables du fait qu’en France, l'obésité infantile a augmenté de 17% en vingt ans et près de 20% des enfants âgés de 3 à 17 ans souffrent d'obésité et de surpoids.

  • Question nutrition, les bonbons n’ont pas forcément la cote même si des études montrent que les consommateurs de bonbons ont la même corpulence que les non consommateurs. Si les bonbons n’ont pas grâce aux yeux des nutritionnistes, c’est d’abord parce qu’ils apportent des calories vides : pas de vitamines, pas d’acides gras essentiels, pas de fibres … essentiellement des calories sous forme de sucre rapide. Des études montrent le lien entre consommation excessive de sucres, bonbons compris, et des maladies comme le diabète ou le cancer du colon sans doute via la capacité qu’a le sucre de faire augmenter la sécrétion d’insuline. Le caramel qui n’est autre que du sucre brûlé est pour ailleurs considéré comme cancérogène par certains.Les bonbons aux édulcorants ne sont pas d’un grand d’intérêt si l’on fait attention à sa ligne puisqu’ils apportent presque autant de calories que leurs équivalents sucrés. Mais contrairement au sucre, les édulcorants qu’ils contiennent, comme le sorbitol, le xylitol ou le maltitol ne provoquent pas de caries. Ils ont un effet bénéfique prouvé sur la dentition. Leur utilisation dans les chewing-gums, en particulier, se justifie donc pleinement. Mais attention : ils possèdent un effet laxatif qui se ressent en cas de grosse consommation de produits en contenant …

  • Un autre inconvénient des bonbons réside dans les risques d’allergies : les bonbons multicolores sont bourrés de colorants et autres adjuvants de synthèse. Les familles où vivent des allergiques ont parfois du mal à vivre Halloween. Le magazine belge Test-Santé a dressé une liste de 14 colorants douteux, susceptibles de provoquer des allergies ou des réactions d’hyper-sensibilité : tartrazine (E102), jaune de quinoléine (E104), jaune orangé S (E110), azorubine (E122), amarante (E123) rouge cochenille A (E124), érythrosine (E127), rouge 2G (E128) rouge allura AC (E129), bleu patenté V (E131), indigotine (E132), bleu brillant FCF (E133), vert brillant BS (E142), noir brillant (E151).  Les risques de dépassement des doses journalières admissibles chez les enfants ne sont pas exclus. En cas d’eczéma ou de réaction allergique plus grave, il ne faut pas oublier de tenir compte des bonbons que l’on a éventuellement ingurgités.

  • Du côté de l’environnement, le problème principal est celui des papiers de bonbons qui mettent plus de 5 ans à se dégrader naturellement et qui sont rarement en papier d’ailleurs. Il faut dire que l’emballage des bonbons n’est pas toujours un modèle du genre surtout lorsque les friandises sont emballées individuellement avant d’être placées à l’intérieur d’un sachet. Le fractionnement des portions et le nomadisme qui sont deux tendances de l’alimentaire n’ont pas épargné le secteur et contribuent à faire encore gonfler nos poubelles. Il n’est pas rare que l’emballage représente en poids autant que les bonbons… Un exemple, en Suisse, est celui de l’emballage de luxe créé par le designer-architecte Jean Nouvel pour les chocolats Frigor, qui a créé la controverse et a dû être retiré du marché : le nouvel emballage représentait en effet un tiers du poids total du produit (soit 50g de déchets sont générés pour 100g de chocolat) et produisait, lors de son incinération, sept fois plus de CO2 que l’ancien emballage en carton du même produit. 
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Bonnes nouvelles

  • 70% des Français (de plus de 18 ans) disent préférer les bonbons plus traditionnels, aux goûts et aux couleurs plus classiques (dragées, pâtes de fruits...) aux bonbons fantaisies affichant des couleurs "flashy" et des goûts surprenants. En tête de ces bonbons traditionnels qui ont les faveurs des consommateurs, on trouve les spécialités régionales (pâtes de fruits, dragées, calissons, pastilles et pâtes d'amandes...), les caramels, les réglisses, etc.

  • Une offre de bonbons biologiques est désormais disponible en boutiques bio et sur des sites Internet spécialisés comme www.confiserie-biologique.com. Concrètement, il s’agit toujours de bonbons et de sucre, mais tous les ingrédients sont issus de l’agriculture bio et les bonbons ne contiennent pas d’additifs, colorants ou autres, de synthèse. Ils sont souvent plus chers mais souvent savoureux et plus sains : les produits sont sucrés avec du sucre de canne biologique, du miel ou de la pectine de pomme bio, les arômes de fruits sont naturels et issus d’huile essentielle, les classiques nounours et autres « frites » sont fabriqués sans gélatine animale (remplacée par de l’agar-agar, un produit gélifiant obtenu à partir d’algues).

  • En réponse à une injonction faite par le Ministre de la Santé Roselyne Bachelot, qui demandait aux enseignes de la grande distribution de retirer les confiseries en vente autour des caisses des magasins pour lutter contre l'obésité infantile, le patron des Centres Leclerc a annoncé en mars 2008 qu'il retirerait progressivement de ses caisses une douzaine d'articles d’ordinaire disposés à portée des mains enfantines, lors de l'attente aux caisses. Naturellement, ces articles resteront en vente au rayon confiserie mais selon Michel-Edouard Leclerc, les ventes près des caisses représentent un quart du chiffre d’affaires liés aux friandises, soit environ cinq millions d'euros par an.

  • Même les papiers de bonbons sont recyclables : la designer mexicaine Olga Abadi a imaginé des sacs et accessoires de maroquinerie en papiers de bonbons sous la marque Nahui Ollin qui ont été présentés à l’Ethical Fashion Show en 2006. Une raison de plus pour ne pas jeter ailleurs que dans une poubelle les emballages de bonbons…
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Ce que vous pouvez faire

  • Adoptez la tradition scandinave : on ne mange des bonbons que le samedi. Au passage, vous ferez peut-être des économies, surtout si vous avez pris la mauvaise habitude de remplacer le goûter des enfants ou de l’accompagner systématiquement par des bonbons. Faites vos comptes…

  • Choisissez des friandises sans ou avec très peu d’emballage. Evitez les sachets dits « individuels ». Ne jetez pas papiers de bonbons et vieux chewing-gums n’importe où.

  • En voyage dans un pays en développement, résistez à la tentation de distribuer des bonbons aux enfants : si tous les touristes en font autant, les petites dents vont souffrir. De manière générale, évitez de donner des bonbons à des enfants que vous ne connaissez pas et qui pourraient être allergiques.

  • Si vous arrêtez de fumer, ne reportez pas vos envies sur des friandises sucrées : sinon gare aux dents et à la prise de poids. Utilisez éventuellement des chewing-gums sans sucre.

  • Préférez les bonbons bio si vous en avez l’occasion, et à défaut choisissez des bonbons contenant uniquement des colorants végétaux.

  • Pour en savoir plus, consultez également notre fiche-produit sur les chewing-gums.
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