La permaculture est un art de vivre, association la culture de la terre et l’aménagement du territoire : en respectant les principes d’une agriculture durable, il s’agit de mettre en pratique un mode de production économe et respectueux de l’environnement. Dans ce cadre, l’écosystème est envisagé dans sa globalité, et une place la plus large possible est accordée à la nature « sauvage », avec ses rythmes naturels.
Si cette approche est aisément applicable à l’échelle d’un jardin, qu’en est-il pour des surfaces plus étendues ? La ville de Culemborg aux Pays-Bas en a fait le pari, en appliquant le principe de la permaculture à l’échelle de tout un quartier ! La mise en place du projet d’éco-quartier depuis maintenant 6 ans, a été mis en œuvre en collaboration avec la mairie de la ville. Celle-ci tenait notamment à préserver la nappe phréatique, en réutilisant notamment les eaux usées des ménages, qui peuvent servir à l’arrosage des plantes du quartier. Les habitants ont donc été invités à s’impliquer dans le projet en amont de la construction de leurs maisons (elles-mêmes économes en énergie), par le biais d’ateliers de formation à la permaculture. L’architecture a été entièrement pensée en harmonie avec la nature et l’écosystème préexistants : systèmes de gestion intégrés de l’eau, matériaux durables, systèmes d’énergies renouvelables... Au quotidien, chacun est encouragé à emprunter son vélo au lieu de sa voiture, afin de préserver l’environnement direct des habitations. Une ferme bio à proximité alimente les 250 logements par le biais de paniers hebdomadaires, permettant au quartier d’être pratiquement autonome sur le plan alimentaire.
Le projet touche tous les aspects des habitations, et laisse une grande part à l’action individuelle tout en invitant chacun à s’investir dans le collectif. A quand de tels quartiers sous nos latitudes ?