L’ONG environnementale, qui ne relâche décidément pas sa pression sur le secteur de l’électronique (informatique, téléphonie, etc.), vient de publier la seconde édition de son guide "Green Products Survey" baptisé ironiquement "La quête continue..." : pour mémoire, ce guide classe, non pas les politiques et pratiques des fabricants d’électronique (comme le fait le baromètre trimestriel de la high-tech responsable de la même organisation écologiste), mais bien les produits que ces fabricants eux-mêmes considèrent comme les plus "verts". Quinze entreprises (Acer, Dell, Fujitsu Siemens, Hewlett Packard, Lenovo, LG, Motorola, Nokia, Panasonic, RIM, Sharp, Samsung, Sony, Sony Ericsson et Toshiba… mais hélas pas Apple) ont accepté cette année de jouer le jeu avec Greenpeace et soumis leurs 50 produits les plus écolos aux tests de l'association mondiale de défense de l'environnement, sur quatre familles de critères : présence de substances nocives (PVC, agents ignifuges bromés, etc.), consommation électrique, écoconception et cycle de vie (notamment utilisation de matériaux recyclés et possibilités de recyclage), et enfin impact environnemental de la fabrication.
PC, PC portables, téléphones mobiles, smartphones, télévisions et moniteurs : Greenpeace a donc statué sur les produits les plus verts de l'année, avec à nouveau une note sur 10 pour chaque produit. Pour mémoire, l’an dernier, la première édition avait révélé qu’aucun produit ne pouvait réellement être qualifié de "vert", puisque seuls quelques-uns passaient la barre de la moyenne. Cette année, les principaux constats de l’ONG sont le progrès global du marché (les concurrents sont dans un mouchoir de poche), notamment sur les questions des composants toxiques, de l’utilisation de plastique recyclé ou encore de la consommation d’énergie. La meilleure note de cette édition, soit 6,90 sur 10, est attribuée à un moniteur du leader chinois Lenovo (modèle L2440x wide), qui se situe loin devant ses concurrents puisqu’il ne contient ni PVC ni retardateurs de flamme bromés, phtalates, antimoine ou beryllium, qu’il est composé pour un tiers de plastique recyclé et qu’il utilise des LED, dont le potentiel en termes d’économies d’énergie est connu. A noter : Lenovo, qui était bon dernier du tout premier classement des marques publié par Greenpeace en 2006, arrive également en tête du classement pour les PC de bureau (et 3e pour les PC portables).