Alors que selon le Washington Post, l’action du géant des parcs d’attraction marins SeaWorld aurait perdu 60% de sa valeur depuis la sortie du documentaire Black Fish, sorti à l’été dernier, le groupe Virgin et son charismatique patron Richard Branson se sont engagés depuis le début de l'année dans une prise de position exigeante sur le sujet de la captivité des mammifères marins. En février déjà, à l’issue de plusieurs dialogues avec des ONG environnementales, des scientifiques et des acteurs touristiques, Branson s’était engagé à ne plus travailler, dans le cadre des activités touristiques et de loisir du groupe, avec des parcs de loisir ou des zoos encourageant ou pratiquant la capture de dauphins et d’autres mammifères marins (orques, belugas, etc.) sauvages. Cet engagement s’est concrétisé fin septembre par une charte que Virgin a d’ores et déjà fait signer à plusieurs de ses prestataires et partenaires (dont, ironiquement, SeaWorld). En réponse à ses détracteurs qui lui reprochent de ne pas avoir poussé le bouchon jusqu’à cesser de travailler avec les sites montrant ces animaux en captivité, Virgin explique s’être interrogé, avec les parties prenantes consultées, sur la façon de mettre un terme à la captivité des animaux déjà détenus par ces parcs : "nous n’avons pas trouvé de réponse satisfaisante à date, puisque les scientifiques affirment aujourd’hui qu’il n’est tout simplement pas possible de relâcher des cétacés nés en captivité ou capturés de longue date - dans le souci du bien-être des animaux". Et l’entreprise de s’engager à suivre les avancées scientifiques sur le sujet pour faire évoluer sa position. Et Branson de préciser : "cette charte n’est que le début de notre chemin de progrès sur le sujet. Nous voulons travailler avec nos fournisseurs à imaginer de nouvelles façons de sensibiliser les touristes aux océans et à la vie marine".