Vuitton, Prada, Chanel, Saint-Laurent, Chloé, Burberry, Gucci… : vous rêvez d’avoir un sac de chacune de ces marques, mais n’en avez ni les moyens ni la place dans le dressing ? Avelle (un nouveau nom pour une marque qui depuis sa création en 2004 s’appelait Bag Borrow or Steal - littéralement Empruntez ce Sac ou Volez-le !) est pour vous : cette entreprise américaine (fondée par deux hommes qui observaient avec amusement leurs épouses et leurs sœurs s’échanger leurs accessoires de mode) fonctionne en louant des sacs à main de grandes marques. Comment ? La cliente souscrit à un abonnement avec un engagement de trois mois minimum, en choisissant entre trois différentes formules : la formule "trendsetter" (qui représente le "premier prix" à 20 dollars soit environ 16 euros par mois), la formule "princess" et la formule "diva" - chaque formule étant aussi proposée en version Deluxe, dont la plus chère est à 107 euros mensuels, permettant d’avoir deux sacs en même temps. Les clientes abonnées (on y trouve autant d’étudiantes que de grands-mères chic) peuvent garder le sac aussi longtemps qu’elles le souhaitent, sans limite de temps – elles doivent simplement payer 7 euros de droit d’accès à chaque fois qu’elles changent de sac. Si elles ne peuvent pas se résoudre à le rendre, elles peuvent évidemment l’acquérir à prix avantageux. Six ans après sa création, le site compte plus 1, 5 millions de clientes aux USA : comme le succès est au rendez-vous, Avelle (qui vient de trouver des business angels prêts à investir 6 millions d’euros pour l'aider à développer son activité) propose depuis peu à la location, selon la même formule, des montres, des bagages et des bijoux de luxe, et a déjà fait école – avec des offres comme From Bags to Riches,toujours aux Etats-Unis. Dans son élan, Avelle propose aussi depuis 2009 un service de nettoyage et de réparation de sacs à main, pour prolonger la vie des sacs de marque de ses clientes et "leur éviter la tentation d’un nouvel achat". Enfin, consécration suprême, Avelle est même apparu dans le film Sex and the City en mai 2008. L’avantage du luxe partagé, c’est qu’il dégage des servitudes de la possession et qu’il devient accessible à tous !