L’actualité est décidemment du côté de la lutte contre le gaspillage alimentaire. En avril 2015, le Sénat a autorisé les grandes surfaces à distribuer leurs invendus alimentaires à des associations en approuvant un amendement au projet de loi Macron de Nathalie Goulet, sénatrice de l’Orne. Cela est un grand pas : chaque supermarché jetterait en moyenne 20 à 40 kgs d’invendus alimentaires, selon la sénatrice. Auparavant, le Sénat avait également voté un amendement au projet de loi sur la transition énergétique prévoyant la suppression de la date limite d’utilisation optimale (DLUO) sur les produits alimentaires non périssables.
Récemment, l’Assemblée Nationale a également voté à l’unanimité des amendements au projet de loi sur la transition énergétique et visant le gaspillage alimentaire dans les grandes surfaces françaises. Parmi ces mesures, l’une d’elles interdira désormais aux acteurs de la grande distribution de rendre leurs invendus impropres à la consommation. Finis les fruits et légumes aspergés de javel dans les poubelles des grandes surfaces ! En outre, les supermarchés devront également prévenir tout gaspillage de nourriture ou, à défaut, d’utiliser leurs invendus au travers de dons mais aussi pour l’alimentation animale ou encore à des fins de compost pour l’agriculture …
Les moyennes et grandes surfaces de plus de 400 mètres carrés auront par ailleurs l’obligation de signer une convention avec l’association caritative de leur choix afin d’organiser les dons alimentaires et de les redistribuer à ceux qui en ont besoin. Enfin, les produits de marques distributeur invendus qui sont habituellement retournés au fournisseur pourront être autorisés au don alors qu’ils sont habituellement détruits.
Cette batterie de mesures s’accompagne d’un volet éducation puisque la lutte contre le gaspillage alimentaire sera intégrée durant le parcours scolaire.
Ces amendements s’inspirent directement des préconisations du rapport sur le gaspillage alimentaire remis en avril dernier au gouvernement par Guillaume Garot, ancien ministre délégué à l’Agroalimentaire.
Reste maintenant à mettre en place concrètement ces mesures et pour cela à mettre en place des systèmes de collecte efficaces. Guillaume Carot souligne également que beaucoup reste à faire sur le front du gaspillage alimentaire, notamment en matière de sensibilisation des consommateurs et de formation des professionnels …