A partir du samedi 13 décembre, un nouveau système d’étiquetage va arriver progressivement dans les rayons des supermarchés européens. L’objectif : offrir aux consommateurs des informations claires et lisibles, qui ne nécessitent ni loupe ni doctorat en sciences pour comprendre la liste des ingrédients des produits alimentaires !
Tout d’abord, une taille de police minimale a été adoptée, afin d’éviter les informations microscopiques que l’on trouve sur de nombreux paquets, et tout sera indiqué en chiffres et en mots, et non pas en pictogrammes ou en symboles. Aussi, une liste de 14 allergènes (lait, arachide, soja…) a été constituée et devra être signalée dans tous les aliments, y compris ceux qui ne sont pas préemballés (valables aussi pour les restaurants et boulangeries). Sous la pression des associations de consommateurs soucieuses de la déforestation engendrée par l’huile de palme, la mention « huile végétale » devra à présent être plus détaillée (colza, olive, coco, palme, tournesol, etc.), et les « poissons » ou « viandes » reconstitués ne pourront plus faire semblant de ne pas l’être, grâce à aux appellations limpides «poisson reconstitué » ou « viande reconstituée » .
Ces mesures constituent déjà de nombreuses avancées pour les consommateurs, mais la Commission Européenne ne s’arrête pas là ! A partir du mois d’avril, toutes les viandes et tous les espèces de poissons devront comporter l’indication précise de leur origine, et s’ils sont dérivés d’animaux clonés ou de leurs descendants. Autre nouveauté, la présence de « nanomatériaux manufacturés » devra être précisée : susceptibles de se retrouver dans les desserts chocolatés, charcuteries et soupes, ces matériaux minuscules ont encore des effets non avérés sur la santé concernant leur ingestion ou leur inhalation. Bruxelles entend appliquer le principe de précaution, notamment en ce qui concerne leur emballage, qui bénéficiera d’une attention toute particulière, afin d’éviter le risque de contaminer les autres aliments. Enfin, à partir de 2016, des informations nutritionnelles détaillées seront en vigueur sur tous les produits, indiquant teneurs en sel, sucre, graisses, énergies et protéines : autant d’informations basiques qui n’étaient pour l’instant pas obligatoires.
Avec ces nombreuses mesures, la Commission Européenne a su faire preuve d’une réelle prise en compte des demandes des consommateurs en matière de transparence des produits alimentaires. Cependant, plusieurs questions demeurent en suspens : qu’en est-il des indications claires concernant le gluten, l’aspartame ou encore si les produits sont végétariens ou végétaliens ?