A compter de ce premier juillet, la Belgique compte un nouveau-venu dans le portefeuille des employés : l'éco-chèque, dont le double objectif est d'améliorer le pouvoir d'achat tout en favorisant l'achat de produits et de services écologiques. Né du dernier accord interprofessionnel (AIP) conclu en décembre dernier, l’éco-chèque pourra être remis par les employeurs à leurs salariés, comme les tickets restaurants ou les chèques emploi-service par exemple, dans la limite d’un montant maximum de 125 euros en 2009 et 250 euros en 2010. Exonéré d'impôts et de cotisations ONSS, l'éco-chèque a une valeur maximale nette de 10 euros et est valable deux ans, afin d'en permettre une accumulation en vue d'investissements importants. Les produits et services qui peuvent être achetés par le biais d'éco-chèques sont précisés dans une liste établie - et qui sera mise à jour - par les partenaires sociaux. Cette liste, encore assez vague, comprend six domaines : économies d'énergie, économie, promotion de la mobilité durable, gestion des déchets, promotion de l'éco-conception et sensibilisation à la nature. Concrètement, l’éco-chèque devrait permettre d'acheter des ampoules éco-efficientes, des panneaux solaires, des économiseurs d'eau, des piles rechargeables, du papier recyclé, l’installation d’un filtre pour un véhicule diesel ou même des travaux d'isolation à domicile. Seul problème à ce jour : les deux sociétés françaises émettrices des éco-chèques (Sodexo et Accor Services) ont passé des accords avec un certain nombre de magasins et de marques (500 points de vente annoncés chez Sodexo et 2000 chez Accor), mais pas avec la grande distribution qui rechigne un peu, semble-t-il.
Il reste que la formule devrait permettre d’augmenter le pouvoir d’achat et l’attractivité des produits verts - notamment auprès des plus bas salaires. Tout cela, en sachant que les entreprises gardent la possibilité de choisir une autre formule que l’éco-chèque, en augmentant par exemple la valeur faciale des chèques-repas…