Avis aux fans de glisse encore hésitants sur leur cadeau de Noël : la marque française Rossignol, qui développe depuis des années sur ses skis et snowboards une démarche d’éco-conception convaincante (utilisateur de bois de peuplier certifié PEFC, de fibres de lin, de matière recyclée, etc.), vient de faire un pas de plus dans le bon sens, cette fois-ci vers l’économie circulaire. Le projet semble frappé au coin du bon sens : des employés de la marque, passionnés de culture glisse, rêvaient de projets éco-responsables (parmi lesquels le responsable recherche & innovation pour le groupe), cependant que d’autres rageaient de voir partir à la poubelle des planches de snowboard déclassées en raison d’un défaut mal placé ou d’un décor mal cadré, jugées inutilisables et du coup vouées à mourir dans un broyeur. C’est ainsi qu’est née l’idée de fabriquer des planches de "long(skate)board" à partir de snowboards non commercialisables. Aussitôt dit, aussitôt fait – ou presque : une première série de 300 planches d’un "longskate" baptisé District Cruiser est en vente sur le site Rossignol, issue d’un stock de snowboards voués à la destruction à cause d’une légère tache jaunâtre non prévue (et plutôt inesthétique) sur le décor. Au passage, ce petit projet convaincant pourrait rouler sa bosse et défricher des terrains de jeux nouveaux pour la marque, sur les plans écologique (revalorisation des produits défectueux et réduction des déchets), économique (diminution du coût des rebuts pour l’entreprise et longskate de qualité vendu à un prix très accessible pour les clients) ou commercial (diversification de l’offre « glisse » de Rossignol). Les fans d’écologie mais aussi de glisse en ville ou en montagne apprécieront : il est désormais possible d’aller à son travail tous les matins en snowboard, même à Paris !