Un "sacré bon coup marketing », a dit la presse. L’enseigne suédoise a lancé le 25 juin en France son service Ikea-Chaufför, grâce à un accord avec le service de chauffeur SnapCar. L’objectif : proposer à ses clients de les conduire de leur domicile jusqu’au magasin IKEA le plus proche, en course individuelle ou partagée. Pour l’instant, l’offre est limitée à la région parisienne et aux trois magasins de Franconville, Vélizy et Villiers-sur-Marne, mais le service a vocation à être étendu géographiquement. Initialement prévu uniquement sur la durée des soldes, le service sera finalement maintenu toute l’année. Concrètement, les clients habitant Paris ou la proche banlieue peuvent utiliser l’application SnapCar ou le site Internet d’IKEA pour réserver un chauffeur qui vient les chercher et les reconduit chez eux une fois leurs emplettes faites. Le prix ? Un forfait d’un montant minimum de 49 euros aller-retour. En lançant ce service, IKEA a-t-il jeté de l’huile sur le feu en pleine guerre des taxis contre UberPop et autres services de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) ? SnapCar est un service tout à fait légal, et la SNCF n’a-t-elle pas également investi 28 millions d’euros pour prendre 75% du capital de la société de location de voitures entre particuliers OuiCar ? Avec ses 20.000 véhicules et ses 400.000 membres en France, OuiCar est un concurrent frontal d’enseignes de location comme Avis, Rent a Car, Hertz, qui ne réagissent certes pas aussi violemment que les taxis parisiens. Evidemment, au fil de ces nouveaux services, c’est une inéluctable révolution des transports qui ne dit pas son nom qui est en marche, faite de services individuels mais aussi de dynamiques collectives avec la montée en puissance du covoiturage - autant de nouvelles pratiques qui ne manqueront pas d’être plus encadrées et régulées, sans doute, dans les années à venir.