"Alors que chaque année, 13 millions d'hectares de forêts disparaissent dans le monde, les magasins français continuent de regorger de salon de jardin, parquet ou menuiserie issus du pillage des dernières forêts tropicales ou boréales. Teck, acajou, moabi... la France est le principal importateur de bois tropical en Europe." C’est ce constat inquiétant qui a motivé l’ONG environnementale Les Amis de la Terre à lancer le site www.ecolo-bois.org, avec un objectif double : continuer à faire progresser les distributeurs de bois et aider les consommateurs à identifier des produits en bois responsable. Après la publication en 2003 du guide "Acheter...mais protéger" qui pour la première fois analysait les politiques d'achat de bois des principaux distributeurs français, ce nouveau site propose aux consommateurs une information enrichie autour de trois rubriques : une section "Entreprise" qui analyse la politique d’achat et de vente des principales grandes surfaces du bricolage en France (Leroy Merlin, Castorama, etc.) et permet de visualiser, grâce à un code couleur, la qualité de la politique selon dix axes, parmi lesquels, l’offre en bois local, la lutte contre le commerce de bois illégal, la certification FSC des bois tropicaux ou l’absence de produits toxiques de traitement… ; une section "Produit" qui permet de trouver facilement des adresses de magasins proposant des produits en bois responsable pour différentes gammes : salon de jardin, lame de terrasse, parquet ou encore lambris ; et enfin une section "Label" expliquant ce qui cache derrière les labels ou appellations les plus fréquentes sur les produits en bois, des plus crédibles (FSC, TFT) à ceux qui ne sont, selon l’ONG, que des tentatives de verdissement de façade ("bois de plantation", "un arbre coupé, un arbre planté"). Se voulant participatif et indépendant, le site Ecolo-bois.org sera régulièrement enrichi par les Amis de la Terre mais aussi par les internautes qui sont invités à enquêter pour identifier la "liste noire" des produits en bois irresponsable de chaque enseigne, mais aussi à écrire directement aux distributeurs pour leur demander de retirer ces produits ou au contraire pour soutenir tout engagement positif.