Le Parlement a définitivement adopté ce mercredi 3 février une série de mesures contre le gaspillage alimentaire. En effet, le Sénat a voté à l’unanimité une proposition de loi en ce sens, après l’Assemblée nationale. Celle-ci hiérarchise les actions à mettre en place pour récupérer, valoriser les denrées alimentaires et éviter leur gaspillage : de la prévention à l’utilisation à des fins énergétiques en passant par la récupération à des fins de consommation ou pour l’alimentation animale. Elle rend aussi obligatoire le recours à une convention pour les dons réalisés entre un distributeur de denrées alimentaires et une association caritative. En outre, une sanction est prévue pour éviter la destruction volontaire de denrées alimentaires encore consommables par les commerces de détail. Enfin, cette loi intègre la lutte contre le gaspillage alimentaire au parcours scolaire ainsi que dans le champ de responsabilité des entreprises. Une « convention d’engagement volontaire en faveur de la lutte contre le gaspillage alimentaire » avait déjà été signée par les principales enseignes. Et depuis quelques mois, on a vu se développer plusieurs initiatives des distributeurs pour la commercialisation des produits « hors normes » avec les opérations « fruits et légumes moches » et la marque des « Gueules cassés ». De son côté, l’ANIA, l’Association Nationale des Industries Alimentaires, a entamé depuis début novembre 2015 un dialogue avec les consommateurs à travers une consultation citoyenne nationale pour permettre à chacun de donner son avis et exprimer ses attentes par rapport au secteur. L’association cherche ainsi à mieux comprendre les aspirations des Français et redonner de la valeur à l’alimentation. Le baromètre « Les Français et l’alimentation », publié en juin, démontrait qu’ « en termes de goût, de qualité et de composition nutritionnelle 69 % des Français sont satisfaits et assez fiers de leur modèle alimentaire ». Pourtant, ceux-ci s’interrogent sur ce modèle et les acteurs qui le font vivre. Le thème de l’alimentation est définitivement un enjeu de société qui s’inscrit dans le quotidien de tous. Dans les médias, le fossé entre les entreprises agro-alimentaires et les consommateurs-citoyens s’étend : critique de la sur-consommation de viande rouge par l’Organisation Mondiale de la Santé, crise des éleveurs, contribution du secteur au réchauffement climatique, préférence pour le made in France, lutte contre le gaspillage, sécurité alimentaire, qualité nutritionnelle des produits … Le modèle alimentaire est ainsi au cœur d’une dynamique de questionnement et de changement des habitudes. Pour plus d’informations sur l’alimentation responsable, consultez le programme : « La solution est dans l’assiette » de la Fondation GoodPlanet.
Et prenons tous trois minutes avant le 3 mars 2016 pour participer à la consultation citoyenne !
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