Alors que la « croissance verte » répand ses bienfaits sur le monde économique occidental, le secteur bancaire n’est pas en reste et commence à s’intéresser de près à la consommation responsable, en ajoutant une touche de « vert » à ses cartes de crédit. Ainsi, Barclay’s Bank vient de lancer une nouvelle carte de crédit à la consommation, baptisée « Breathe Card » qui propose à ses clients, selon les cas, des réductions ou des taux d’emprunt préférentiels (5,9% au lieu de 14,9%) sur leurs achats de produits ou services contribuant à la lutte contre le changement climatique : billets de train ou de bus (pour encourager la mobilité douce et les transports en commun), travaux d'isolation de leur résidence principale, achat d'énergie verte ou vacances sur le territoire national. Il est également prévu que 50% des profits réalisés sur cette offre soient reversés à l’association PURE, qui investit dans des projets de réduction des émissions de CO2 partout dans le monde (un don estimé à 1 million de livres pour la première année). Une initiative plutôt intéressante et innovante, même si certains analystes ont émis des avis mitigés reprochant à Barclay’s d’encourager l’endettement en réservant cette offre aux clients qui empruntent pour financer leurs achats.
Aux Etats-Unis, des offres similaires se mettent en place. Suivant les traces de Working Assets, l’entreprise pionnière des programmes de "fidélisation solidaire", Wells Fargo vient d’ajouter un volet « vert » à son programme de fidélisation : à chaque fois que les clients (particuliers ou entreprises) utilisent leur carte de crédit, ils accumulent des points qui peuvent être transformés en un investissement fait pour leur compte dans les énergies renouvelables, ce qui leur permet de recevoir un certificat d’économies d’émissions de CO2. Par exemple, 10 000 points cumulés grâce aux paiements par la carte permettent de compenser près de 7 tonnes de CO2, soit les émissions moyennes d’une famille sur une année. Autre initiative : celle de Brighter Planet, une nouvelle entreprise dont la vocation est de proposer des produits et services neutres en CO2 développés en collaboration des grandes entreprises ou organisations. Son premier projet est la Bright Card, une carte de crédit permettant aux consommateurs d’accumuler des points qui servent ensuite à financer des projets compensant les émissions de CO2 liées à leurs achats. Une idée similaire à celle de la GreenCard lancée récemment en Hollande. Enfin, rappelons que le géant du secteur Bank of America s’est également engagé à mettre sur le marché, très prochainement, une carte de crédit « verte »…