Depuis maintenant plus de 3 ans, le Royaume-Uni poursuit sa guerre sans merci face aux déchets plastiques non recyclables, véritables fléaux pour l’écosystème. Face aux 8,5 milliards de cotons-tiges et pailles en plastiques qui seraient jetés chaque année au Royaume-Uni, le gouvernement débat actuellement d’une possible interdiction totale de ces produits. En parallèle, afin de surpasser le score de 43% des bouteilles en plastique recyclées sur les 13 milliards utilisées chaque année sur le territoire, un système de consigne serait attendu. Et ce n’est pas tout puisque le mois dernier, ce sont plus de 40 entreprises dont les plus grands supermarchés de Grande-Bretagne, Coca Cola, Nestlé ou Procter & Gamble, qui se sont retrouvées pour signer le « UK Plastic Pact » en vue d’éliminer les emballages jetables plastiques à usage unique d’ici 2025. Et pour cause, celles-ci seraient responsables à elles-seules de plus de 80 % des emballages plastiques vendus en supermarchés outre-Manche.
Pour lutter contre cette sur-représentation du plastique dans notre vie quotidienne, les supermarchés retroussent eux aussi leurs manches en misant sur un nouveau label indiquant aux consommateurs l’absence de tout composant plastique. Développé par l’ONG « A Plastic Planet », ce label est apposé sur les produits alimentaires. L’enseigne de produits surgelés anglaise Iceland est la première à utiliser le label, en l’apposant sur sa marque propre avant de l’imposer progressivement dans ses rayons. Rien qu’avec les trois premiers produits bénéficiant du label, le groupe prévoit une réduction d’usage de plastique de plus 600 tonnes par an ! Sian Sutherland, co-fondatrice de « A Plastic Planet » confie, soulagée : « Finalement, les consommateurs pourront prendre part à la solution, et ne plus contribuer au problème ! » (Source : The Gardian)
Et le concept s’étend à d’autres pays en Europe. A Amsterdam, c’est une allée entière de supermarché qui bénéficie du fameux label dans les enseignes Ekoplaza, où les rares emballages sont complètement biodégradables et voués à se désagréger en douze semaines.