Sous la houlette de son directeur artistique Stefano Pilati, Yves Saint Laurent a lancé juste avant l’été, en exclusivité chez Barney’s à New-York, une collection d’une cinquantaine de robes, vestes, imperméables, sacs et autres pièces en série limitée baptisée "New Vintage". Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne s’agit pas du tout de vêtements signés par la prestigieuse marque dans les années 60 ou de smokings anciens recherchés par les collectionneurs. Au contraire : dans la lignée de la vague du recyclage créatif qui déferle sur la mode, toutes ces pièces sont neuves, mais fabriquées à partir de tissus non-utilisés lors des collections passées, et qui étaient restés stockés dans les entrepôts de la marque. Une façon pour Pilati de "capitaliser sur les ressources existantes pour traduire en acte les valeurs du développement durable", au moment où sa maison-mère PPR sortait avec un grand bruit médiatique le film de Yann Arthus-Bertrand qu’elle a sponsorisé, "Home". Naturellement, si la conception des vêtements s’inspire de la mode écologique et récup’, les prix restent bien dans l’univers "couture", entre 345 euros et 2850 euros !