"Nous n’appelons pas au boycott de ces destinations, mais nous voulons que les voyageurs connaissent aussi l’envers du décor. Nous avons choisi trois pays qui sont à la fois des destinations paradisiaques pour les vacances et des enfers pour les journalistes : le Mexique, le Vietnam et la Thaïlande " : c'est ainsi que Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières, explique la campagne que l'ONG spécialisée dans la liberté de l'information vient de lancer. Nul doute qu'en trois annonces, cette campagne aux visuels idylliques et aux accroches choc ("M... aux droits de l'homme. Partez en vacances au Vietnam", "M... à la liberté d'expression. Partez en vacances au Mexique" et "M... à la démocratie. Partez en vacances en Thaïlande") saura sensibiliser les voyageurs. Au Mexique, selon l'ONG, 80 journalistes ont été tués en dix ans. Enquêter sur le narcotrafic est devenu une activité à haut risque et l’impunité qui caractérise ces crimes permet aux assassins de continuer leur besogne. Au Vietnam et en Thaïlande, les sujets tabous sont nombreux : critiquer les dirigeants, dénoncer la corruption qui règne dans les plus hautes sphères du pouvoir, peut vous conduire derrière les barreaux pour 15 à 20 ans., Cette campagne, appuyée par trois visuels, sera déclinée en couverture nationale dans la presse magazine et gratuite, ainsi que sur Internet. Un site dédié vient également soutenir l’ensemble de cette prise de parole. Cette campagne sera relayée par les bureaux étrangers de Reporters sans frontières et diffusée à l’ensemble de son réseau de correspondants partout sur la planète.