James Dyson, connu pour avoir inventé l’aspirateur sans filtre après qu’il se soit exaspéré pendant des années des aspirateurs bouchés, veut aujourd’hui en finir avec l’inefficacité et le manque d’hygiène des sèche-mains… mais aussi avec les essuie-mains, qui représentent un coût assez élevé (achat et réapprovisonnement) et génèrent beaucoup de déchets. En suivant la méthodologie Bilan Carbone de l’ADEME, Dyson a calculé que les sèche-mains émettraient, en moyenne, 28 fois moins de gaz à effet de serre que ces essuie-mains classiques en papier. Mais si les sèche-mains à air chaud constituent la moins mauvaise alternative d’un point de vue écologique et économique, on ne peut pas dire non plus que cette solution soit optimale… Car beaucoup de personnes, comme James Dyson, n’ont pas la patience d’attendre les 35 à 40 secondes incompressibles pour que leurs mains soient sèches – notons, en passant, que des mains mouillées ou humides véhiculent jusqu’à 1000 fois plus de bactéries que des mains sèches… Du coup, Dyson a mené pendant trois ans des recherches pour concevoir un sèche-mains efficace (gains de temps), économe en énergie, hygiénique et durable. La réponse est disponible pour les restaurants et collectivités depuis un peu plus d’un an : Dyson Air Blade, le sèche-mains le plus rapide du marché (équipé de détecteurs infrarouges, il se déclenche et sèche les mains en 10 secondes grâce à une technique proche d’un essuie-glace d’air propulsé qui balaie l’eau des mains - impressionnant !). C'est aussi le plus hygiénique, selon son concepteur, puisqu’il purifie l’air avant de le souffler sur les mains, et le plus écologique, parce qu’il utilise jusqu’à 80% d’énergie en moins que les sèche-mains à air chaud – grâce notamment à sa fonction veille qui lui permet de ne consommer qu’1 watt là où les autres produits consomment jusqu’à 5 watts. La consommation annuelle par Airblade revient donc à 37 euros, contre 168 euros pour un sèche main classique, et près de 1059 euros pour les serviettes jetables. En adoptant Air Blade sur certains sites, EDF Energy (la filiale anglaise du groupe français) aurait estimé avoir réduit ses émissions de 49 tonnes par an, ce qui équivaut environ à 20 trajets entre Paris et New-York. Sûr de son fait, Dyson propose même sur son site un calculateur des économies d’argent et d’émissions de CO2 que son produit permet de réaliser face à la fois aux essuie-mains classiques en papier et aux sèche-mains à air chaud.