A l’heure où l’on choisit son maillot, il est temps aussi de se préoccuper du choix de LA bonne crème solaire à glisser dans sa valise pour protéger sa peau … sans nuire à l’environnement. L’exercice risque d’être difficile cet été car les marques bio dont les consommateurs avaient pris l’habitude semblent avoir déserté les linéaires spécialisés : plusieurs marques ont reporté, comme Melvita, voire annulé comme Dr Hauschka, la sortie de leurs gammes solaires en raison de difficultés de formulation. Peu visibles également, les crèmes solaires à formulation naturelle, labellisées BDIH, de l’allemand Weleda qui semble lui aussi jeter l’éponge. Que se passe-t-il donc ? Les formulateurs de produits naturels ou bio sont confrontés au défi de concocter un solaire à la fois efficace et sûr, avec les contraintes des cosmétiques bio : pas de filtres chimiques, dont plusieurs sont reconnus comme perturbateurs endocriniens et par là même capables de dérégler le système hormonal des êtres vivants - certains filtres synthétiques seraient même capables de blanchir en quelques jours les coraux comme l’a montré l’étude de l’équipe du Professeur Roberto Danovaro de l’Université Polytechnique de Marche en Italie, spécialiste de la biologie marine. Pas non plus d’écrans minéraux sous forme de nanoparticules (d’un diamètre inférieur à un milliardième de gramme). Mais surtout, nouvelle contrainte à compter de cet été, les recommandations de la Commission européenne (Recommandation de la commission 2006/647/EG) qui exigent une garantie supplémentaire de protection contre les UVA, facteurs de vieillissement et de cancer cutané, en plus de celle contre les UVB, responsables des coups de soleil - une garantie impossible à atteindre sans ajouts de filtres synthétiques, à ce jour, et qui doit en plus s’accompagner d’un étiquetage plus clair pour les consommateurs.
Si face à ces difficultés grandissantes, certains quittent la scène des solaires écologiques, d’autres s’y hissent tels L’Occitane qui lance cet été une gamme solaire, non plus provençale, mais brésilienne : les solaires SPF 30 et SPF 15 de la gamme L’Occitane do Brasil sont formulés avec des extraits de fruits biologiques brésiliens, à base d’écrans 100 % minéraux, sans zinc, sans alcool, avec colorants d’origine naturelle et parfums non photo-sensibilisants, le tout garantissant une protection à large spectre UVA/UVB, efficace et résistante à l’eau. L’Occitane ne se contente pas d’aller chercher au Brésil les trois actifs végétaux, qui prêtent leur nom aux trois lignes de produits, le Buriti, le Cupuaçu et la Castanha do Pará, certifiés bio par Ecocert, récoltés dans l’Etat de Pará par des communautés locales dans le respect de la biodiversité et dans le cadre d’une relation de commerce durable, puisque les gammes solaires sont intégralement produites au Brésil. Les produits proposés ne sont toutefois pas labellisés malgré l’existence de plusieurs labels de cosmétiques écologiques (voir notre guide des labels de la consommation responsable).
Ecologique ou pas, la crème solaire ne doit pas en tout cas nous faire oublier les réflexes de protection, chapeau, T-shirts et horaires recommandés.
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