Surfant sur la vague des "locavores", ces consommateurs qui s’efforcent de ne plus manger que des denrées produites dans un rayon d’environ 150 km autour de leur domicile, pour réduire l’empreinte carbone de leur alimentation et maximiser les retombées économiques locales de leur consommation, E.Leclerc, qui empile en ce moment les engagements responsables sur l’énergie, les prospectus ou la consommation responsable, vient de lancer "Les Alliances Locales". A court terme, cette initiative va surtout regrouper et rendre visibles les partenariats existants entre les propriétaires des magasins E.Leclerc (tous commerçants indépendants) et 14 000 producteurs situés dans leur région - des partenariats qui portent le plus souvent le nom de marques créées localement pour l’occasion, comme "C’est du coin" en Loire-Atlantique ou "De chez nous" en Sologne. Par définition différents d’un magasin à l’autre, ces produits locaux seront désormais facilement repérables nationalement dans les rayons des magasins de l’enseigne grâce à une signalétique "Les Alliances Locales". Et les engagements de Leclerc sont également harmonisés avec une Charte Alliances Locales, qui permet aux producteurs locaux de bénéficier de débouchés directs et réguliers pour leur production, sans intermédiaire. Evidemment, l’ambition affichée par l’enseigne à terme est aussi de développer ces partenariats, même si E. Leclerc ne communique pas aujourd’hui sur des objectifs chiffrés en la matière.
Une initiative qui n’est pas sans rappeler celle lancée en 2009 par son concurrent Système U autour des produits régionaux avec "U d’Alsace", par exemple, un programme initié par les patrons des magasins d’Alsace qui sont pour ce qui les concerne explicites sur leur objectif : faire passer de 11% à 15% dans leur chiffre d’affaires la part des produits locaux. Une initiative que l’enseigne veut aujourd’hui étendre au territoire national.