Après avoir annoncé en 2007 un investissement nouveau dans les énergies renouvelables, avec le lancement de son programme RE<C (visant à produire, comme son nom l’indique, de l’électricité verte moins chère que du charbon) visant à capitaliser sur l’expertise acquise par l’entreprise dans le verdissement de ses data-centers (des bâtiments très gourmands en énergie), Google persiste et signe : l’entreprise s’est associée avec General Electric pour réfléchir à l’émergence des réseaux intelligents et elle a lancé il y a quelques semaines Google PowerMeter, un logiciel-pilote en ligne qui devrait à terme permettre à chacun de visualiser et surtout de décomposer la consommation d’énergie de son habitation selon les appareils présents dans la maison et équipés de capteurs. L’idée de ce compteur individuel intelligent est qu’on ne progresse bien que sur ce qu’on mesure – et c’est particulièrement vrai pour l’eau ou l’électricité : en pratique, selon Google, la simple installation de ce système visualisant la consommation d’énergie par source permet de réduire instantanément la facture de 5 à 15%, en incitant quasi-immédiatement à changer de comportement. Concrètement, cela peut représenter une économie de 60 à 180 dollars par an sur la facture annuelle d’électricité d’un ménage américain. L’un des trente employés de Google ayant participé au programme de test du nouveau logiciel a même réduit sa consommation d’électricité de 64% en un an, avec une économie totale de 3 000 dollars - en remplaçant des réfrigérateurs inefficaces et en changeant l’utilisation de la pompe de sa piscine. Concrètement, Google prévoit, lors de la mise en marché de son PowerMeter, de l’agrémenter de quelques fonctionnalités "sociales" permettant par exemple aux utilisateurs de comparer leurs consommations à celle de leurs voisins ou amis – l’entreprise devrait aussi, comme l’a fait Apple avec son iPhone, permettre à des développeurs de proposer des applications renforçant l’utilité du PowerMeter.