Malgré tous les efforts pour y améliorer la qualité de l'air, Londres demeure parmi les villes les plus polluées d'Europe selon le Huffington Post. Et cela a un important coût humain et financier : une étude du King's College a ainsi mis en évidence en 2015 que la pollution atmosphérique cause chaque année le décès de 40.000 personnes (dont 9.500 Londoniens), avec un coût pour l'économie britannique qui se chiffre à 20 milliards de livres. Afin de sensibiliser la population à cette pollution invisible, les autorités de la ville ont expérimenté, en mars dernier, le recours à une patrouille très particulière. Comme son nom l'indique, la "Pigeon air patrol" créée avec le soutien d'une start-up française, Plume Labs, était composée de dix pigeons portant de petits sacs à dos avec des instruments qui mesurent la qualité de l’air et la pollution atmosphérique, ainsi qu'un GPS pour géolocaliser les mesures. Cette patrouille des airs transmettait les données collectées directement au compte Twitter Pigeon Air Patrol @Pigeonair et sur le site Pigeonairpatrol.com pour informer en temps réel les Londoniens sur la qualité de l'air dans les différents quartiers. Pour les plus soucieux, une application pour Smartphone baptisée "Plume Air Report" a même été lancée, qui permet d'accéder à une cartographie précise pour éviter les quartiers les plus pollués.
Prochaine étape, une fois l'expérimentation terminée : équiper une centaine de Londoniens volontaires de boîtiers qui contiennent les mêmes capteurs dont disposent les pigeons, afin qu'ils mesurent la qualité de l'air partout où ils passent. tout cela avec une campagne de financement participatif afin d'acheter un des 100 boîtiers, dont le prix oscille entre 79 et 99 livres (100 à 126 euros). Ces données seront analysées par le Docteur Audrey de Nazelle, une chercheuse française à l'Imperial College de Londres...
Et fort de cette expérience, Plume Labs entend progressivement couvrir les plus grandes villes du monde avec son application...