Tout juste cinq ans après la dénonciation du gaspillage organisé par la campagne des Amis pour la Terre, et la sortie du film "Prêt à jeter", de Cosima Doannoritzer, la loi sur la transition énergétique fait de l’obsolescence programmée, intentionnelle, un délit passible de 2 ans de prison et de 300 000 euros d’amende.
La réparation contre la surconsommation ? C’est ce que propose le réseau des Repair Cafés qui poussent comme des champignons dans tout l’Hexagone. En version numérique, des sites internet proposent des vidéos pédagogiques pour permettre à chacun de s’armer de son tournevis et réparer ses objets soi-même. Citons : Comment Réparer, Spareka, qui vend aussi des pièces détachées, We Fix ou Save my smartphone, spécialistes des smartphones et tablettes.
Pour répondre à cet engouement, les industriels s’organisent. En partenariat avec Techshop, réseau d’ateliers collaboratifs américain, Leroy Merlin ouvre à Ivry sur Seine, un espace qui met à disposition 150 machines et logiciels de conception, accessibles à tous, particuliers ou étudiants, selon des forfaits mensuels. Réduire la complexité et l’investissement permet ainsi à des entrepreneurs de travailler avec moins de risques. Il y a deux ans, Darty lançait son premier Atelier, un espace de dépannage immédiat pour le multimédia et la téléphonie. Seb et Rowenta s’engagent sur un label « Produit 10 ans réparable » qui garantit de pouvoir trouver pendant 10 ans dans leurs enseignes les pièces détachées nécessaires pour réparer un objet de leur marque.
Repenser notre façon de consommer et donc de produire (et vice-versa), partager les connaissances, les espaces et les outils pour réparer : voici les premiers pas de l’économie collaborative, pour combattre le gaspillage et l’épuisement des ressources naturelles !