Quoi de plus symbolique qu’un bijou en or pour la Saint-Valentin ? En ce début février 2010, comme tous les ans à la même époque, Paris, capitale des amoureux, est redevenue la vitrine d’un marché florissant : l’industrie du bijou représente 80% de la consommation d’or dans le monde. Mais ce métal précieux, symbole de richesse et de beauté, reste un secteur aux impacts sociaux ou environnementaux aussi importants que méconnus - et le carat, seule information disponible pour l’acheteur qui mesure la pureté du métal, ne dit pas tout sur l’histoire de l’or et la façon dont il a été obtenu. Après des campagnes similaires menées notamment par Oxfam aux Etats-Unis, c’est au tour de l’association environnementale WWF de lancer, en France, une campagne de sensibilisation sur le thème "Non à l’or illégal", profitant de la caisse de résonance offerte par l'actualité avec la Saint-Valentin d'une part et les médailles d’or tant espérées aux JO de Vancouver de l'autre ! Et de rappeler au passage, à travers un film "De la vitrine à la mine - enquête sur l'or illégal" diffusé sur le web, que le sujet ne concerne pas que des pays étrangers, puisqu’en Guyane, un de nos départements français, une économie souterraine et illégale s’est mise en place au cœur de la forêt amazonienne. Selon Serge Orru, Directeur de WWF France, "dans le Parc Naturel de Guyane, près de 15 000 à 30 000 malheureux garimpeiros provenant du Brésil ou du Surinam extraient les pépites d'or dans des conditions humaines épouvantables et commettent des dégâts considérables dans la nature amazonienne pourtant censée être protégée". L’objectif de cette campagne du WWF est donc avant tout de rendre visible le trafic illégal, par essence très secret, afin de pousser les acteurs du marché à rendre la filière légale étanche et à éviter la pénétration de l'or illégal dans le circuit commercial (entre 2000 et 2008, plus de 22 tonnes d'origine douteuse ont été exportées de Guyane, soit l'équivalent de sept millions d'alliances). "Ce n'est pas parce que le kilogramme d'or atteint les 25 000 euros que l'on doit laisser la cupidité perpétrer des crimes écologiques", conclut Serge Orru. Le conseil de WWF au consommateur : toujours poser la question aux joailliers sur l'origine de leur or proposé à la vente pour connaître exactement son parcours de la mine à la vitrine.
Pour en savoir plus, consultez notre fiche-produit sur l’or et l’argent.